HONDA MONSTER ENERGY RACING TEAM


«Un rêve devenu réalité» – L'ascension de Ricky Brabec et son triomphe au Dakar

Suite à sa victoire au Rallye Dakar 2020, ravi, Ricky Brabec a fait sa première déclaration en reprenant la célèbre phrase de Soichiro Honda: «C'est un rêve, un rêve devenu réalité». Le texte continue >>

Sans aucun doute, la victoire au Dakar est devenue bien plus qu'un rêve, un désir ou un objectif. Il en était ainsi depuis que Honda avait fait son retour officiel en 2013 dans la course tout-terrain la plus épuisante au monde. Le projet a en effet continué à évoluer et à constituer une équipe qui a appris de ses erreurs et des coups durs qui lui ont été portés à chacune des éditions. Ce n'est pas pour rien que le Dakar est si étroitement lié à l'expression «tout peut arriver». Le succès a finalement été au rendez-vous à la mi-janvier 2020, lorsque tout l'entourage de l'équipe Monster Energy Honda Team a célébré son triomphe tant attendu sur le podium final, avec Ricky Brabec et sa Honda CRF450 RALLY occupant la plus haute marche du podium. Les rêves de victoire de Ricky Brabec au Dakar avaient toutefois commencé bien avant le départ de la course, le 5 janvier à Djeddah, en Arabie saoudite. Ils remontent à l'époque où ce Californien de 29 ans avait décidé de vivre sa passion pour les motos tout-terrain. Brabec s'était alors lancé dans la course de motos dans le désert. En 2014, il a remporté tous les prix, un exploit qui n'est pas passé inaperçu pour l'une des grandes figures de Honda America, le recordman des Bajas Johnny Campbell, qui voyait en Brabec un diamant brut. Aux côtés de Jimmy Lewis, ancien pilote du Dakar et troisième de l'édition 2000, les deux hommes se sont attachés à entraîner le jeune talent, qui, parfois, avait du mal à passer du statut de «bon pilote» à celui de «meilleur pilote».

Depuis, Campbell a été le mentor de Ricky, et il le connaît mieux que quiconque. «J'ai commencé à travailler avec Ricky en 2015. Il a alors rejoint l'équipe et avait besoin d'aide ici aux États-Unis avec Honda. On s'est donc naturellement rapproché», confie Johnny qui définit Ricky comme «un jeune garçon avec beaucoup d'énergie qui avait besoin d'être guidé et orienté. Où aller ? Comment faire ? Comment participer à un rallye ? Alors, on a formulé un plan. On a redressé la situation sur le plan de la course. On s'est mis en relation avec Jimmy Lewis. On a commencé à faire des entraînements plus poussés pour le rallye». Il ajoute: «Ce que j'ai vu en Ricky, c'est un sportif qui avait déjà été champion aux États-Unis et comptait quelques courses dans le désert. Quelqu'un capable de se battre et qui avait le désir d'être un champion. Dès qu'on a commencé à faire des entraînements de rallye avec lui, il a progressé. Il avait vraiment horreur de ça. Il détestait tous les exercices qu'on lui faisait subir. Mais il a tenu bon. Il a persévéré en voyant les résultats des entraînements et les différentes aptitudes qu'il emmagasinait.» En 2016, Brabec a été engagé par l'équipe d'usine du HRC et, après plusieurs années à faire ses armes, il a réalisé une performance exceptionnelle lors de l'édition 2019 du Dakar, en prenant la tête de la course jusqu'aux deux étapes finales. L'année suivante, il partait dans les favoris. La suite, nous la connaissons. Il a ensuite remporté le premier prix sur la ligne d'arrivée à Qiddiya. Mission accomplie. «Gagner le Dakar, c'était génial. Beaucoup de gens pensaient qu'un Américain ne pouvait pas gagner. Et ça fait vraiment du bien d'être le premier. Je suis très chanceux d'avoir eu Johnny à mes côtés et de m'être entraîné avec Jimmy Lewis, et aussi d'avoir maintenant dans l'équipe Kendall (Norman, mécanicien). On travaille toute l'année pour ça et certains jours, on n'a pas envie de travailler et de s'entraîner, mais on doit passer par là pour assurer la victoire. Donc, ça fait vraiment du bien. Espérons qu'on pourra réitérer l'exploit l'année prochaine et rester sur le podium pendant les deux prochaines années, ce qui sera l'objectif ultime. On a déjà remporté le Dakar, alors je crois qu'on sait tous ce que cela implique de gagner. Espérons aussi qu'au niveau de l'équipe Honda, on pourra conserver le même staff pour travailler autant que nous l'avons fait en Arabie saoudite». Le text continue sous la photo >>

Ricky Brabec savoure son triomphe en endossant le rôle du champion: tout le monde veut participer à sa réussite, de l'Arabie saoudite aux États-Unis. Reçu en héros, il a même été salué sur la piste du prestigieux championnat de Supercross AMA. «Rien n'a changé pour moi», déclare le pilote Honda, qui rappelle la chose suivante «Je continue à suivre le même rythme tous les jours, et à m'entraîner comme je le faisais l'année dernière en allant à la salle et en conduisant. Le Dakar est vraiment une course légendaire qu'on veut gagner et terminer chaque année. Mais on ne doit pas laisser tout ça nous changer. On ne doit pas attraper la grosse tête. Il ne faut pas laisser le Dakar vous faire croire supérieur à ce que vous êtes en réalité. Il faut rester humble, concentré et travailler dur en pratiquant le rallye tous les jours», souligne Brabec qui trouve encore le temps de «sortir, de profiter du temps qu'il fait et de passer de bons moments avec ses amis en faisant par exemple un barbecue.» Pendant ce temps, Johnny Campbell continue de faire confiance au jeune homme: «L'année qui a suivi l'édition 2019, les choses se sont gâtées. C'était vraiment dur pour lui mentalement. Il a beaucoup bossé. Il en a voulu. Il a poursuivi son objectif. C'est ce qui fait un champion. Ricky est un champion. On poursuit notre aventure avec lui. On passera à l'étape suivante pour le Dakar 2021. Vous pourrez alors voir une toute nouvelle facette de Ricky».